mercredi 26 décembre 2007

Salut vieux Noël !!!

N’en déplaise à mon fils, le Père Noël existe et je l’ai rencontré !
Il sortait de sa maison avec sa hotte sur le dos et une voix cria :
As-tu répondu favorablement à toutes les demandes des enfants du monde ? Oui chérie, répondit-il. C’était la voix de Mère Noël qui vérifiait comme le font toutes les mamans avant que les Papas ne sortent.
Je l’interpellais à mon tour : vieux Noël !! Il me répondit : pourquoi vieux ? Ma réponse : c’est par respect pour votre personne, chez moi à Kin-ex la belle, c’est un signe de respect. Il me regarda incrédule : le mot respect est connu dans votre coin ?
Je m’empresse de répondre : Oui, c’est de la politesse.
Il me re-regarda avec compassion cette fois et dit : le respect ne s’applique pas seulement à la politesse. Il existe par exemple : le respect de la parole donnée, le respect des engagements, le respect de la loi, le respect des institutions, le respect de l’autorité établie, le respect du respectueux, la déférence par respect, la circonspection avec respect, et tralala …
Intérieurement, je me suis dis : Donc le pays de Simon Kimbangu est truffés des impolis qui manque de respect parce qu’ils sont irrespectueux ?
Sa voix me ramena à la réalité : je dois y aller, ma mission m’attend. Et je m’écriai, involontairement : Quelle respect de l’engagement !
Son visage s’illumina et il sourit : Ce n’est rien que de l’amour, je vois que la leçon est entrée. Il partit.
Au plus profond de moi, je me suis souvenu d’un bouquin que j’ai lu et qui parlait d’un gars qui disait à ces copains et aux gens autour de lui : aimez-vous les uns les autres ! Depuis, personne n’a dit mieux. Il paraît qu’il parlait de son prochain.
Si j’ai bien compris :
- Celui qui respecte la parole donnée le fait par amour de son prochain.
- Celui qui respecte la loi aime autrui et son pays.
- Celui qui respecte les institutions aime autrui et son pays.
- Celui qui pratique la déférence aime autrui.
- Celui qui, qui, qui, qui, qui, respecte … le fait par amour d’où qui s’aiment les uns les autres se respectent mutuellement.
Que dirions-nous de toutes ces choses au regard des dires du vieux Noël : impayement des salaires, promesses électorales non-tenues, la guerre voulue ou imposée, les rébellions en tout genre, les emprisonnements sans causes, les grèves des médecins, l’obligation imposée aux parents impayés de prendre en charge les profs, la détérioration du niveau de vie, les hôpitaux mal équipés, l’errance des réfugiés, le génocide, ce qui se passe au Kivu …
Un peu d’amour aurait suffit paraît-il.
Je m’égosillais : vieux Noël, où trouver l’amour ? Il me re-re-regarda avec amour cette fois : Il toque à la porte de ton coeur, laisse-le entrer seulement …
Ah bon ? Je viens d’apprendre que mon cœur avait un verrou.

mercredi 28 novembre 2007

Brassage, mixage, malaxage, pétrissage ...

Brassage, mixage, malaxage, pétrissage ou simplement cohabitation ? J’ai retourné le problème dans tous les sens possibles (selon moi) sans trouver le bien-fondé de l’utilisation de tous ces termes d’actions appliqués à l’armée congolaise.
Donc, si je comprends bien ou si j’ai bien compris : FARDC est une armée sans limitation du nombre des troupes engagés. On en rajoute tous les jours selon les événements, le bon vouloir des seigneurs de la guerre (terme à la mode) qui se rendent ou qui se déclare subitement amoureux de servir la patrie au sein de l’armée nationale qu’ils avaient auparavant combattus.
La bonne volonté équivaut-elle à la solution idéale ? Un bandit de grand chemin, un truand, un assassin, un loubard, restera ce qu’il est même sous un uniforme officiel. A la limite, l’uniforme lui procure une impunité nouvelle par rapport à son passé et la mémoire de ses victimes jetée à la poubelle de l’histoire : elles n’avaient qu’à ne pas se trouver au mauvais endroit (C’est selon).
Nous avons tous vus les images d’un général dansant avec celui qu’il était censé arrêter parce qu’il venait de conclure un accord de mixage. Quid à ce jour de l’effet de cette danse ? Le dissident n’a jamais mis ses bottillons dans un centre quelconque (Même ouvert ou de tri).
L’autre, qui connaît tout en tout, a dit : Qui a bu boira. Et un petit malin de rajouter : chasser le naturel, il reviendra au galop.
C’est ainsi que nous vivons au rythme des « cesser les feux » qui sont dénoncés par les mêmes personnes qui les décrètent. La grosse nouveauté de l’affaire, c’est que les candidats militaires ont le droit de choisir où ils seront stationnés : pas question de les envoyer quelque part sans leurs accords. Ce n’est plus l’Etat-major qui décide mais le soldat. Si vous n’êtes pas d’accord, il commence une rébellion. Et pour le calmer, il sera nommé colonel (au minimum !) général-major (Au pire des cas !) sans aucune formation militaire adéquate.
Ceux qui ont suivi sur TV5 le documentaire de la formation des FARDC donnée à Kisangani (Par les français et les belges) se rappellent sûrement du capitaine congolais qui voyait le NORD partout en se grattant la tête. Est-ce de sa faute ? C’était un mixé c'est-à-dire un civil en arme intégré dans l’armée sans être passé par une formation militaire. (Vous comprenez ?)
Le jour où son chef lui intimera l’ordre de traquer l’ennemi à l’EST, ira-t-il dans la bonne direction ?
C’est comme cela que l’on s’est retrouvé en Belgique avec des militaires congolais qui étaient venu soi-disant pour une formation accélérée (1 mois au nord!) qui ont préféré prendre la clé des champs au grand dam du ministre de la défense belge qui en était l’organisateur en toute bonne foi voulant faire du bien au sud. Croyez-moi, ils avaient pesé le pour et le contre avec pour résultat : la poudre d’escampette au lieu de courir dans la boue du nord sous une froide pluie.
Les descendants de Nzinga Nkuvu ne sont pas à un paradoxe près, n’a-t-on pas vu un ministre budgétiser 2 millions de $ pour déplacer le Zoo de Kinshasa à N’sele alors que l’hôpital Mama Yemo qui est devenu un mouroir manquant des moyens est juste à coté et n’a pas 100.000$?
Un bon moyen de promotion dans la vie : une petite rébellion sur Internet (Il y a moins de risque à part les virus informatique) et vous finirez Maréchal : ni plus ni moins ! Essayez …
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vendredi 26 octobre 2007

C'est du social !!!

En ce temps où nos politiciens, connus ou fraîchement débarqués, rivalisent des promesses : de bontés diverses, de libération (Valable pour les libres aussi), de transparence, de changement tout azimut, de restauration de la gloire perdu (On ne sait pas où), de trois repas par jour (Même 4 pour les gourmands !), de partage des richesses, de monogamie pour épargner les caisses, de sobriété (Eh oui), de riz chinois, de la lumière au milieu des ténèbres (Suivez mon regard), de jeûne et prières (Il y en a qui ont déjà commencé), de retour à la maison (Même si on en a pas), de l’accomplissement de « il doit partir », du maintien de « il doit rester », de la finalisation de « j’y suis- j’y reste ! », de départ d’exil (Pour certains), de retour d’exil (Pour d’autres), et puis, et puis, et tralala, comme d’habitude. Rien de nouveaux sur la terre.
Promesse des promesses, tout est promesse aurait dit l’autre.
Au milieu de tout ce vacarme, quelques petits malins parmi vous (Ils se connaissent, chacun reconnaîtra sa demande), m’ont demandé de fouiner sur les réalisations sociales accomplis (Dans le passé !!!) par chacun des 33 candidats à la présidentielle en 2006 quelque part au Congo (Même dans un coin perdu que nous découvrirons).
Un gros malin (Je te retiens, toi !), m’a demandé d’y rajouter mon vieux : titre de son travail de Docteur (En quoi), nom du directeur de mémoire, et l’endroit de la présentation. (En plus du social).
Le petit dernier qui eut vent de l’affaire dans un des fora qui amusent les congolais actuellement sur le Net (Où se mêle le vraie et l’ivraie), m’a plutôt suggéré de les prendre tous : 33 plus les autres !
Vous avez dit punition ? Qu’est-ce que j’ai fait ? Même si vous ne m’aimez pas, c’est pire que de la torture.
Pensez-vous ? J’ai pris un au hasard (Je le jure sur la tête de l’autre), je suis remonté jusqu’aux temps où on a commencé à parler de lui (Donc très loin): rien ! Même pas une « machine ya fufu » gratuite dans son quartier. Je me suis dit qu’il y a des zones de sa vie que je ne connais pas. Foi de fouineur, sinon je ne fouine plus, je re-fouine. Résultat : une maison pour une « bureau » (numéro d’ordre inconnu : 2e, 3e, 4e , x ?) C’est du social, non ?
Le problème, c’est que la majorité d’entre eux l’a fait, même 2 ou 4 plutôt que 1 : ils sont tous socialistes alors ?
L’autre me dit que le social doit profiter à son prochain.
Et les « prochaines » dans tout ça ? Que personne ne vienne parler des « Mario » ici, censure contre les « prochains ».
Prenant mon courage à deux mains (J’en ai pas 3), je pris un autre. Catastrophe : c’est une copie conforme du premier, pourtant ils ne viennent pas de la même province et n’on pas grandi ensemble ! Y a-t-il un truc ? Fouiner sur plus de 20 ans de vie politique (Vous imaginer les recherches sans moteur de recherches) pour aboutir à ça.
J’étais tenté de prendre un 3ème mais il avait une tête de quelqu’un de ma famille (Hélas), j’ai préféré arrêter les frais.
Heureusement que vous, les internautes, êtes là : est-ce un hasard ? Tout le monde va y contribuer, comme cela ma tête ne chauffera plus seule.
Ensemble, d’un commun accord, nous allons faire ce travail de la recherche des œuvres sociales en se basant sur la liste des 33 candidats que nous remplirons au fur et à mesure et sur les autres que vous me fournirez par l’adresse : cliquez ici. Ou par mail.
Chacun tirera ses conclusions.
Système ya « chacun pour tous, le Congo pour soi ».
Au boulot !!!! Voici la liste et les premiers résultats
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mardi 16 octobre 2007

Avant Type KA= après Type KA

Le drame de Kingasani a reveillé une autre affaire oubliée (volontairement ou non) par nos dirigeants congolais. L’Etat étant une continuité, l’autorité en place doit prendre en charge les dossiers trouvés sur la table. C’est pour cela que l’on rembourse au FMI l’argent contracté sous la 2ème république même si nous n’avons pas vu l’argent en question.
Le lundi 08 janvier 1996, un avion immatriculé sous le numéro 26.222, de marque ANTONOV 32 appartenant à Scibe-Zaïre, affrété par le Général Nzimbi et Bakry d’African Air (lire dossier), avait raté son décollage de l’aéroport de Ndolo suite à une surcharge en matériels de guerre et des marchandises et s’est écrasé sur le marché Type-Ka (Somba Zikida) peu après 12H00’.
Bilan : plus de 1000 personnes ont péri (pendant et après l’accident).
Après le drame de ce marché où l’on croyait avoir atteint le sommet de l’horreur, voila que l’on revit le même cauchemar à Kingasani.
A lire : http://www.societecivile.cd/node/2093
Jusqu’au départ et au retour de la bande du Maréchal au pays, personnes n’a jamais été ni indemnisé ni pris en charge par une assurance ou un département étatique. En fait, il ne sait jamais rien passé : vous avez rêvé.
Le jeudi 4 octobre 2007, un drame du même acabit se produit à Kingasani avec un bilan exact inconnu, à peu près 50 personnes (équipage compris).
Nonobstant les échanges des correspondances entre le ministre près de la présidence et celui de transport qui nous ont appris l’existence d’un gouvernement parallèle qui gère les autres membres nommés, nous découvrons avec horreur que les habitudes de l’époque du Maréchal triomphant sont toujours là : un ministre à la présidence qui doit servir de courroie de transmission entre le gouvernement et le chef de l’Etat, assumer d’autres missions lui confiées par le président de la République devient le Kapita-Chef qui enjoint à son collègue à annuler des dispositions prises auparavant avec les résultats que l’on sait. Cela ne vous rappelle rien ?
Réactions du gouvernement et du parlement ? A suivre …
Ils enquêtent. Apparemment, il n’y a pas suffisamment des preuves qui démontrent qui a fait quoi. Je ne puis qu’encourager la dame Ekpoli de Lisala à continuer à brandir son journal officiel qui détermine les prérogatives de chacun et que tout le monde prenne ses responsabilités : trop, c’est trop.
Qu’est-ce que Kiakwama Kia Kiziki (ancien ministre du Maréchal) a fait pour les victimes de Type KA qui lui permette de faire la morale aux autres aujourd’hui ? Avait-il exigé et obtenu la démission du ministre de transport de l’époque ? Tshaku libanga lizui ndeke …
Et la DAC dans tout ça ? Personne n’en parle ou presque. C’est la direction de l’aviation civile qui est le service spécialisé qui donne les avis et les constats (considérations) au ministre du transport. Si le ministre est limogé, cette direction ne devrait-il pas partir avec lui ?
Cette affaire aurait eu au moins le mérite de rappeler qu’il y a l’affaire du Type Ka qui n’a jamais été réglé. Et le vieux du Palu ?
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dimanche 7 octobre 2007

Amateurisme, quand tu nous tiens

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage
Ou comme celui-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Et tralala … avait écrit Joachim du Bellay
Heureux qui comme le Moprezo a fait un bon voyage, en transitant par la Belgique pour atterrir à New-York avant de rentrer (avec la toison ?) à la maison. Jusqu’ici, tout va bien. Commencé en mode mineur à Bruxelles, le majeur est venu à l’ONU avec un discours à la tribune (là où le Léopard himself a tenu le discours de sa vie : face à l’ouragan de l’histoire, un fruit mûr ou pas mûr tombe !) J’ai été traumatisé par ce discours parce que j’ai dû l’apprendre par coeur dans mon cours de civisme basé sur le MPR (éducation politique) sans que l’on ne me demande si cela m’intéressait.
Je n’ai pas eu la chance de suivre le dernier en date, mais j’ai reçu le texte par le Net. Jusqu’ici, tout va bien.
L’après New-York pour le Moprezo correspond à un retour au pays et un compte-rendu pour ceux qui n’ont pas eu la chance de faire parti de ce voyage historique. Songez qu’il y a pas longtemps qu’il vivait dans les montagnes de Fizi-Baraka avec le M’zee, pensait-il (même dans ses rêves les plus fous !) qu’il parlerait à la même tribune que Bush Jr ? Chance eloko pamba. Jusqu’ici, tout va bien.
Ce voyage aura au moins le mérite de nous apprendre que le journal papier UHURU (dirigé par Colette Tshomba, journaliste et membre du gouvernement) suivi comme son ombre par le site web journal de la sœur du Moprezo herself Digitalcongo, puisent leurs infos à l’agence de presse APARECO dirigé par Honoré Ngbanda et consorts. Ce n’est pas moi qui l’invente (ne m’accusez pas !), ils l’ont dit et écrit eux-même en citant la source. Suivez l’information sur ces sites.
A partir de maintenant, tout va mal (c’est selon).
L’agence de presse APARECO (dont nous apprenons l’existence) est-elle capable de faire apparaître des textes sur un site web qui ne lui appartient pas (programmé en PHP svp !) et sur un journal papier imprimé à Kin ? L’accuser, c’est l’affirmer. Ou les textes imprimés l’ont été en connaissance des origines et des auteurs ? Affirmer le contraire implique un changement de métier. Un journaliste a toujours des sources qui lui permettent de recouper l’info, un bon moyen de vérification. Même l’amateur autodidacte que je suis a des sources (j’en ai même beaucoup, je l’avoue honteusement).
Conclusion, c’est l’APARECO qui fournit les infos à la presse nationale classé d’obédience présidentielle en lieu et place de l’Agence Congolaise Presse (ACP).
Le gros problème dans cette affaire, c’est que ladite agence incriminée a envoyé, par le biais d’un texte signé Rigobert (un ancien de la chorale de l’église du pasteur Honoré à Kin qui fait office de porte parole) démentant formellement tout acte de piratage de près ou de loin.
Qui croire ? A qui profite le crime ? Jackson Wilson n'est qu'un Ilunga Kasongo (Suivez mon regard).
Au fait, où sont passés les 4 doctorants congolais de l’IFASIC (Philippe Ntomba, Théophile Funga, Henri Kokolo et Hubert Temina) qui ont effectué un stage à l’ICM (Institut de la Communication et des Médias, une délocalisation de l’Université de Grenoble) en mars 2005 ?
Mboka ezali na posa na bino. Je n’ai rien dit, je retourne fouiner.
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dimanche 23 septembre 2007

Black mic-mac

A en croire les images aperçues ici et là sur le Net, J. Kabila n’a pas été reçu avec les honneurs dus à un président en exercice qu’il est. On a eu droit à : un ministre communautaire se maquillant à la hâte quasiment en direct à la télé, l’arrivée simultanée du tapis rouge avec l’avion présidentiel, des sportifs congolais (j’ai reconnu un judoka de Geda de ma connaissance) en lieu et place de la sûreté nationale, l’énervement des officiels et des officieux congolais, … Tout sauf un protocole habituel. Pour combler le tout, pas d’hymne national. Mais le moprézo avait le sourire, c’est toujours ça. L’arrivée de Flahaut a haussé le niveau (ministre fédéral).
Mon vilain défaut m’a poussé à essayer de comprendre ce mic-mac.
1. Pourquoi atterrir dans un aéroport militaire alors que tous les officiels (même en voyage privé) atterrissent à Bruxelles National ? Le président avait-il peur des manifestants ?
2. Etait-il vraiment obligé de passer par la Belgique alors que le gouvernement expédie les affaires courantes ? Ceci fait de facto de son passage une affaire courante à expédier au plus vite (une corvée ?) puisqu’ils doivent s’occuper de la formation de leur gouvernement qui est leur gagne-pain. Un président fut-il congolais, n’est pas leur priorité en ce moment, à moins de s’appeler Georges Bush Jr.
Je me limite à ces 2 points questions, vous en avez sûrement d’autres. Si vous me les envoyez, je continuerai le développement.
J’ai reçu quelques mails jubilatoires des compatriotes face au coup joué par les belges au moprézo. Mais le descendant de Nzinga Kuvu que je suis, foi du fouineur, tient à préciser : J. Kabila occupe la fonction présidentielle du pays de Simon Kimbangu. Si cette fonction devient la risée de tout le monde, son successeur aura le même problème, il lui sera fait les mêmes blagues. Ne vous trompez pas !
Si les étrangers prennent l’habitude de ce genre de choses, que le remplaçant s’appelle Tshitshi, Ngbanda, Bululu, Mokolo, Bemba ou que sais-je encore, le comportement sera le même. Ne nous leurrons pas.
Mobutu pouvait, du temps de sa splendeur, se permettre de rompre les relations diplomatiques et de les reprendre quand cela lui chantait parce qu’il savait qu’il occupait une fonction forte. Si j’avais été son remplaçant à cette époque, vous auriez entendu parler de moi et m’auriez reçu avec respect. J’ai aimé ce qu’un compatriote a proposé : faire accueillir le roi belge par le gouverneur de la ville de Kinshasa (titre plus flatteur qu’un ministre communautaire qui équivaut à ministre provincial chez nous), je puis vous assurer que les belges crieront au crime de lèse-majesté. Vous voyez Adam Bombole, ministre provincial de Kinshasa accueillant le roi ? Juste retour de chose.
En tant que congolais, nous devons nous lever pour préserver l’image de la fonction présidentielle de la RD Congo et reprendre en coulisses nos bonnes vielles querelles : il doit partir ou il doit rester (cela nous regarde, cuisine interne oblige !)
Ceux qui aujourd’hui font tout pour semer le désordre doivent savoir que le jour où arrivera leur tour d’accéder au pouvoir, d’autres groupuscules apparaîtront aussi pour faire ce qu’eux font. On sait toujours quand commence la spirale de la violence mais jamais quand elle finira. Dans un sens ou dans l’autre. Le retour de la manivelle : il te sera fait ce que tu … (j’ai oublié la suite).
Tu bloques l’aéroport, demain ton arrivée souffrira tout autant. Un petit malin de chez moi aime à répéter : Tshaku libanga lizui ndeke koseke te.
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samedi 22 septembre 2007

Opposant, quel opposant?

C’est la voix du fouineur qui essaie de comprendre (pour ne rien changer). De nos jours, il y a des opposants partout tant au pays de Simon Kimbangu que dans sa Diaspora éparpillée dans le monde. Actuellement, si j’en crois les statistiques du site, les descendants de Nzinga Kuvu se connectent au départ de 109 pays. (Voir les stats)
Conclusion, la terre du bon Dieu est remplie des congolais. Pour votre gouverne, il y a des congolais même parmi les savants de la NASA ! Parmi les derniers abonnés du site, il y a un professeur d’université « démoulou » en Guadeloupe. Il paraît qu’il n’est pas le seul, il y a des pasteurs aussi. Donc congolais en veux-tu, en voilà.
Je rappellerai seulement qu’il y a longtemps que la diaspora provoque l’hilarité générale au pays au vu des bêtises de certains « diasa-diasa » que le M’zee avait cru bon de rapatrier avec le résultat que l’on sait.
Pour ce billet, c’est la race des opposants qui me préoccupe. Les pros de la plume ont annoncé que l’opposition congolaise de la Belgique a décrété 3 jours de deuil pour recevoir J. Kabila. Après vérification, il s’avère qu’est c’est un Docteur de l’UDPS qui a introduit une telle demande auprès des autorités compétentes en la matière. D’aucuns disent que c’est plutôt l’APARECO de l’autre qui est à la base de ce mouvement. Un mail me dira plutôt que ce sont les groupes de pression qui se sont mobilisés (Il y a combien des groupes ?). Comme vous pouvez le constater, il n’y a pas d’harmonie dans cette affaire.
Ceci me rappelle le bon vieux temps de l’HCR-PT où tout le monde étaient devenus opposants à Mobutu même ceux qui ont existé grâce à lui. C’était le qualificatif à la mode : opposant. Trop marrant de voir les dinosaures de l’UDI avec le Léon du Sénat se dire opposants au Maréchal, c’était aussi crédible que de dire le contraire.
Je n’oublie pas le combat entre les pros et les anti-Tshisekedi comme 1er ministre. Le congolo-zaïro-congolais est coutumier du fait, tout le monde s’oppose à tout le monde. Depuis avant 1960. Même le M’zee avait déclaré sa bande « un conglomérat d’aventuriers » alors qu’ils étaient supposés être des opposants au Maréchal. Allez y comprendre quelque chose.
Moi, je me suis mis dans le camp de ceux qui veulent d’abord comprendre ce qui se passe avant de se prononcer et de s’engager. Ekenge fait l’homme. De toute façon, il n’y a qu’un fauteuil de président. Vu le nombre des candidats déclarés ou non, le feu couve …
L’autre qui est de retour aux affaires m’a dit ceci : imaginons que le moprézo se dise qu’il est aussi le fils de quelqu’un (traduction littérale) et qu’il en a marre de ces attaques, il part quelque part et laisse la place vide ! (Réalisant ainsi le vœux de certains). Peux-tu imaginer la course au pouvoir ? Et d’ajouter que même le sphinx de Limété se réveillera brusquement de sa léthargie pour revendiquer sa place éternel de 1er ministre de la CNS, l’homme du Portugal sera dans le premier avion, le prochain schéma sera 1+33 pour éviter que la guerre ne dure (Peut-être 1+34 avec moi aussi, ainsi je pourrai fouiner protégé par l’immunité= le rêve !)
A dire vrai, cette réflexion peut faire peur vu le nombre des opposants répertoriés ou supposés comme tel. Pour le moment, ils sont dans la majorité, contre Kabila. Mais après ? Je n’ose y penser.
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mardi 18 septembre 2007

Il doit ou ne doit pas?

J’essaie de réfléchir. Cet art de la réflexion me fatigue surtout lorsque je ne comprends pas ce que j’essaie de comprendre alors beaucoup disent qu’ils ont compris. Quelle souffrance pour mes neurones que d’essayer de comprendre clairement une incompréhension totale !
Tout vient de cette phrase à la mode sur le Net utilisé par les « combattants patriotiques» appliqué au président de la RD Congo : Kabila doit partir ! Est-ce un ordre ou un souhait ? Peut-être les deux ou les deux en un comme dans la pub.
Finalement Kabila doit partir, mais où ? L’endroit n’est pas précisé. Quand? L’heure ni le moment ne sont donnés. Comment ? Sûrement à pieds mais ce n’est pas précisé non plus. Et pourquoi? Ah !!! C’est ici que les combattants s’empoignent : à chacun ses explications, tout ou presque y passe. Le vraie et l’ivraie s’entremêlent à qui mieux mieux.
D’aucuns lui ont carrément refusé sa nationalité, un diplôme, 3 mois en Chine, sa femme, son enfant, son père, et même sa mère.
C’est à croire qu’il est comme Melchisédech, Roi de Salem, qui n’avait ni père ni mère ni arbre généalogique ni commencement et ni tralalala (Lisez la Bible Hébreux 7 : 1-3 pour connaître la suite).
Force nous est de constater qu’en voulant tellement qu’il parte, ils lui ont fait beaucoup de publicité à tel point que plusieurs personnes se sont intéressés à sa personne et ont cherché à savoir d’où il venait alors que le M’zee vivant personne ne s’est inquiété de sa présence : dire qu’il dirigeait l’armée.
Même pas moi, je ne le connaissais simplement pas. Comme beaucoup, je me suis intéressé au personnage à sa nomination à la présidence de la république en remplacement du M’zee assassiné. Pourquoi lui et pas un autre ? Il paraîtrait qu’il ait été le seul à accepter cette patate chaude dont beaucoup des opportunistes ne voulait pas alors que l’occasion était là. (Noter le conditionnel)
Ceci nous conduit à déduire que s’il est là, ils existent des congolais qui disent : Kabila doit rester !
Logique, non ? Conclusion : il existe deux camps qui utilisent le verbe devoir à la 3ème personne du singulier au temps présent. Pour ce papier, je me limiterai au premier et quelques unes de leurs assertions. Evidemment, tout ceci n’engage que moi : démocratie oblige.
1. Kabila est un enfant adopté par le M’zee : le verbe « adopté » utilisé est un danger. Un enfant adopté est légitimé par cet acte qui lui confère les mêmes droits que les autres enfants biologiques de la famille. Un enfant chinois ou japonais adopté par un congolais est un congolais à part entière malgré les yeux bridés. Faux ? A supposer que Joseph soit étranger, l’adoption fait de lui … ? Que nos juristes congolais nous viennent à l’aide.
2. Kabila s’appelle en réalité Kanambe : cette affirmation tend à étayer la thèse développé par certains qui raconte que le M’zee et sa famille étaient obligés de se cacher et changer souvent de noms pour échapper au Maréchal. Confirmer que Kabila possède plusieurs noms peut équivaloir à confirmer qu’il l’a fait à cause de quelque chose. Quelqu’en soit la raison, Maréchal ou pas maréchal.
3. C’est un chauffeur de taxi tanzanien : si ceci est vrai alors chance « eloko pamba ». Il ne faut pas désespérer dans la vie en voici la preuve.
4. Il ne parle pas lingala : vous croyez vraiment que c’est un critère ? Le vieux Tshitshi qui a grandi à Kinshasa parle toujours comme s’il venait d’arriver de Kabeya Kamwanga. Tous les libanais et les Ndigari de Kinshasa parlent cette langue. Cela change-t-il leurs origines ? Faux problème, cherchons ailleurs.
5. Le mariage avec Olive Lembe : partout au monde, le mariage avec un ou une autochtone vous donne droit à la nationalité du pays. Olive ayant grandi avec un père belge vivant à la Louvière en Belgique, mwana ya Righini, le supposé étranger Kabila a donc droit à être congolais ou belge : au choix. Le prof Vunduawe est chinois et dirige le MPR. Oscar Kashala qui voulait être président est citoyen américain. JP Bemba est brésilien quand il le veut. Seti Yale est portugais, Léon Kengo belge. Bokulaka Justin Bomboko dort au dessus de l’ambassade de Belgique à Kinshasa en tant que qui ? C’est un territoire belge. Ouvrons l’œil et le bon.
Je me limite à ces 5 exemples en oubliant volontairement les injures sur sa personne. Le congolais est un peuple fort, il n’a pas besoin de cela pour s’affirmer car c’est l’arme des faibles.
Cette réflexion a seulement pour but d’attirer l’attention de tous sur le fait qu’à force de vouloir détruire quelqu’un, on court le risque de le légitimer indirectement en utilisant des termes et des attaques inappropriées et inadéquates. Et à la longue, on en fait une victime. A force de parler de lui, vous devenez comme ses journalistes (d’une façon ou d’une autre). C’est de la communication virale : on lâche l’info, elle se répercute toute seule. Il n’y a qu’à voir le nombre des mails qui sont « forwardés » sur le Net. Et à chacun d’interpréter à sa façon. Simplement du Marketing.
L’appel lancé par certaines associations, qui ont pour siège social Internet, à la Diaspora pour chahuter le prochain voyage de Kabila en Belgique est à prendre avec des pincettes. Toute la diaspora congolaise n’est pas contre Joseph Kabila et ne milite pas, l’affirmer est un mensonge. Il y a des pours, des contres, et ceux qui prenne le temps de voir clair avant de se prononcer. Le fait que certaines de ces associations (pas toutes) se soient divisés pour quelques billets des dollars est une honte pour nous. Le combat, si combat il y a, doit être mené autrement.
Une suggestion : pourquoi ne pas revendiquer un débat congolo-congolais avec le président en place lors de son voyage et parler « fara fara » (face à face) avec la diaspora et un modérateur? Ce ne sont pas les sujets qui manquent : la lenteur du gouvernement, les 5 chantiers à la une mais dont on ne voit pas les fondations, pourquoi des négociations avec Nkunda, le cas Bemba, qui dédommagera les familles des victimes du mois de mars, avons-nous vraiment une armée, quid de Kuthino, quid de la diplomatie : enfin des diplomates et ambassadeurs compétents et payés régulièrement, question sur la double nationalité, quid de nos frères expulsés par certains pays, faire des propositions étayées, etc. Ce ne sont pas les sujets qui manquent et des congolais intélligents.
Veillons à ce que, dans les jours à venir, toutes les critiques soient fondées et les preuves bien convaincantes. Nous voulons voir clair dans tout même avec les détenteurs de la vérité : éclairez-nous ! Nous en avons besoin.
PS: Quelqu'un a-t-il la preuve que le Gizenga qui est là est le même qui s'était autoproclamé président de la république quelque part au Kivu? Qu'aurait dit Ya' Mungul?
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samedi 15 septembre 2007

Mieux vaut en rire

Lors du second tour des élections en RD Congo, les libéraux belge (MR) avec en tête « Tonton » Louis Michel étaient soupçonnés d'appuyer Joseph Kabila alors que les sociaux-chrétiens pseudo-démocrates humanistes (tapez psc.be sur le net et vous avez : CDH) avec « Tantine » Joëlle Milquet secondée par frère Bertin Mampaka (ex UDPS) étaient estampillés pro « Mwana mboka » Bemba. Les résultats (truqués ou pas : c’est selon) ont donné J. Kabila président au grand dam du CDH qui se voyait déjà revenir à l’époque du Maréchal où les sociaux-chrétiens étaient les grands amis du pouvoir. Rappelez-vous les innombrables voyages de Wilfried Martens et sa fameuse déclaration : j’aime ce pays et son peuple. Il avait juste oublié de dire : son président avec.
Les élections belges, comme par hasard, font sortir le MR (pro Kabila) et le CDH (pro Bemba) en tête. Donc J. Kabila et JP Bemba gagnent les élections par procuration. Alors, il faut cohabiter : comment peuvent-il cohabiter en Belgique alors qu’il n’ont pas su cohabiter à Kinshasa ? Quand Milquet regarde Letermes c’est Bemba qui regarde Kabila, elle doit se dire qu’il a sûrement bourré les urnes pour faire plus de 800 000 voix. Mais le problème est qu’en Belgique l’on n’accuse pas quelqu’un de fraude sans preuves, au Congo si.
A signaler qu’il y a un autre conflit latent entre ces partis belges : le MR est pro Sarkozy et le CDH pro Bayrou or Bayrou déteste ouvertement (ou jalouse fermement) Sarkozy. Comment ces partis peuvent-ils cohabiter alors qu’en France leurs poulains ne s’entendent pas ?
A la lecture de cette analyse qui n’engage que moi : toute cohabitation pacifique hautement pacifié est pratiquement impossible à mettre en place. Pourquoi ?
Chacun jouera son poulain en terme de politique étrangère d’où dissension interne de longue durée.
Heureusement que j’existe : quelques conseils à nos « noko » belges.
1. Prenez l’abbé Malu-malu : il va recommencer les élections pour y voir plus clair avec des cartons imprimés au Congo et les urnes qui vont avec.
2. Prenez la Monuc : pour séparer les flamands des wallons pour que les uns ne tapent pas sur les autres.
3. Prenez Nkundabatware : pour défendre la communauté germanique de Belgique qui est minoritaire.
4. Prenez Kisimba Ngoy : qui va vous refilez des ministres fantômes qui n’embêteront personnes puisqu’ils n’existent pas d’où tranquillité dans les réunions garantie.
5. Prenez Gizenga Yandi ve : il amènera son gouvernement avec lui, vous n’aurez plus à chercher à en former. Il a prouvé qu’il est plus rapide que les belges dans cet exercice. Qui dira le contraire ? Avec lui: plus besoin de formateur, d'explorateur, de tentateur, d'informateur, de conciliateur, d'harmonisateur... (ouf!) Pour une fois, les congolais peuvent faire la leçon.
6. Prenez les FARDC : le nombre exact des militaires n’est pas connu, nous les compterons lorsqu’ils prendront l’avion pour venir. Cela vous permettra d’augmenter votre population. Vous aurez servi à quelque chose.
7. Prenez LAC, donnez-nous SABENA.
8. Surtout : Ecoutez nos conseils, vous aimez seulement que nous vous écoutions ?
@+ à http://www.rd-congo.info/ dit le fouineur

jeudi 13 septembre 2007

Encore un qui se trompe

L’actualité associée à mon amour immodéré du pays du vieux Simon me sort de ma lenteur habituelle à écrire.
Aucun groupe armé, y compris celui de Nkundabatware, n'a le droit d'engager des actions militaires, ni de se substituer à l'autorité de l'Etat pour défendre le territoire national ni défendre une minorité quelque soit son nom.
Si j’en crois TV5- Afrique, Paul Kagamé a déclaré que les revendications de Nkundabatware sont légitimes. Une façon de déclarer ouvertement son soutien à ce dissident. Selon la MONUC, Nkunda n’est pas un interlocuteur privilégié pour un gouvernement élu. Quoi de plus normal. Si tous les défenseurs des causes autoproclamés devaient être des partenaires des négociations, nous n’en finirons jamais.
Malgré le soutien lui apporté par Kagamé comme naguère à Ruberwa et à sa bande (avec le résultat que l’on sait), rien de tout ceci n’est légitime. L’histoire se répète rarement en copie conforme : rappelez-vous que si le M’zee était arrivé au pouvoir avec l’appui du Rwanda et de l’Ouganda avec le mythe des Kadogos, c’est seulement parce que la population en avait marre du Maréchal et de ses acolytes. Grâce à quelques trahisons, la voie était royalement ouverte.
Après le revirement du M’zee, d’aucuns se sont dit : allons voir les mêmes gens, refaisons le même parcours pour aboutir au même résultat. Ils ne sont nulle part aujourd’hui. Il y a même un que l’on a mis dehors d’une maison de l’Etat comme un malpropre (il est loin le temps du 1+4). L’on se souviendra toujours des coupures d’électricité du barrage d’Inga et ses conséquences sur la population, n’ayons pas la mémoire courte.
Encore un qui se trompe, l’histoire du M’zee ne se répétera pas.
La population du Kivu, dans son entièreté, a droit à la paix, à la vie, au développement, à la jouissance de son sous-sol, et surtout à la protection de l’Etat congolais en tant que citoyen. Il est fini le temps où il fallait s’improviser rebelle pour aspirer à un très haut poste politique. Les urnes doivent parler, et les urnes parleront que l’on veuille ou pas.
En ceci, je comprends le ministre de la Défense, Chikez Diemu, qui a rejeté toute hypothèse de dialogue entre le gouvernement central et une bande d’insurgés.
Un militaire congolais est membre de l’armée congolaise à laquelle il obéit au doigt et à l’œil. Ce n’est point au militaire de dire où il servira, où il fera la guerre, quelle population il défendra, qui il attaquera, où il se cantonnera, à quelle parti politique il appartient. En bon fonctionnaire de l’Etat : il n’appartiendra à aucun parti politique et se contentera seulement d’obéir car à l’armée c’est la discipline qui prime. Même nous, les civils, le savons.
@+ à www.rd-congo.info dit le fouineur

mercredi 12 septembre 2007

Plaidoirie pour le sport


L’élimination de la RD Congo de la phase finale de la CAN 2008 continue à faire couler beaucoup d’encre. Chacun y va de sa petite analyse perso selon les infos à sa disposition ou selon ses sentiments. Mais à bien y regarder, les raisons se trouvent ailleurs. Mon vilain défaut de fouineur aidant, je ne vous parlerai que de l’organisation :
Depuis quand est-ce qu’un président de la république doit s’occuper de l’équipe nationale de football (même s’il est disponible)? N’a-t-il pas autre chose à faire ? Ceci prouve à suffisance qu’il existe un dysfonctionnement sérieux dans la gestion du football et du sport en général. Il y a autour de la sélection : le ministre de sport, le président de la fédération, l’entraîneur et toute une pléiade des membres des différents comités. A quoi sert tout ce beau monde ? Sous d’autres cieux, la politique est séparée du sport. Le ministre de sport est l’autorité de tutelle : point. Il gère la politique du gouvernement sur le sport en général, il n’y a pas que le football. Le président de la fédération, qui rend compte à la FIFA, gère toute la politique et la gestion de l’équipe de football, l’entraîneur (comme son titre l’indique à suffisance) s’occupe de la préparation et de la gestion de la dynamique de groupe de l’équipe qu’il a sélectionnée. Tout ceci implique une séparation claire et nette du pouvoir. A chacun de s’organiser pour le mieux pour mettre en place un programme visant un objectif à atteindre endéans un laps de temps défini et réaliste sans oublier d’avoir les moyens de ses ambitions.
Le football commence chez les minimes jusqu’aux seniors : dès 5 ans. Au pays de Simon Kimbangu, les éducateurs ont disparu depuis belle lurette. (Ils doivent vivre en faisant autre chose). L’appartenance politique a fait que des catcheurs, des basketteurs, … ont dirigé le football sans en avoir la culture ni la vision. Les footballeurs doivent se débrouiller à qui mieux mieux pour arriver chez les seniors pour enfin voir une paire des bottines. L’apprentissage se fait pieds nus ou avec des « jumbo lukoki » (Patoga). Cela relève du miracle de voir Mbokani titulaire en Europe au Standard de Liège et marquant des buts. Pour un qui arrive, combien d’abandonnés en cours de route ?
Ceci me rappelle un ministre de la 2ème république qui s’asseyait sur l’avenue Oshwe à l’angle du stade du 20 mai et à qui les caissières devaient remettre directement l’argent provenant de la vente des tickets. Qui dit Oshwe dit « changeurs », donc le sieur (avec ses petits ya confiance) changeait calmement la recette du match en dollars et quittait les lieux. Pendant ce temps, dans le stade, il n’y avait même pas des tuyaux d’arrosage pour entretenir la pelouse les jardiniers ayant tout vendu puisque impayés. Etait-ce son problème ?
En 1974, les « mama ya zando » avaient fait l’équipe à la place de l’entraîneur Vidinic avec le résultats que l’on sait : 9-0 face à la Yougoslavie. Un record dont nous nous sérions bien passé. Le pauvre a dû démissionner de dépit. Sans oublier la présence de tous les « bapende » avec des machettes et des flèches dans la tête à croire qu’on marque des buts avec une flèche dans la joue. Posez la question à Jeff Kibonge ou à Manu Kakoko. L’expérience ne nous a pas rendu sage. Pire : rien n’a changé aujourd’hui. Un président de Vita Club avait un jour demandé aux joueurs de prier au lieu de faire des fétiches, il fût vite chassé avec sa Bible malgré tout l’argent qu’il apportait.
Aujourd’hui, l’équipe nationale a un entraîneur (qui ne voit pas son salaire) dont les compétence sont connus mais qui ne vit pas au pays et qui ne connaît pas les joueurs qu’il aligne, son assistant n°1 bien qu’ayant un diplôme belge n’a jamais entraîné une équipe digne de ce nom. Le n°2 aurait dû rester chez les espoirs où il faisait du bon travail sans moyens. Vous avez vu le Nigeria au mondial des jeunes ? Et le Kenya en athlétisme ? Sans commentaires.
Rapellez-vous que Mandanda (Marseille), Makelele (Chelsea), Yulu-Matondo (Roda), Ma-Kalambayi (Hibernians), Mudingayi (Lazio), Mbokani (Standard), Tambwe (Lokeren), et j’en passe, ont du sang congolais dans leurs veines donc c’est bien la preuve qu’un jeune bien encadré peut intégrer le top mondial. Le talent ne manque pas, cliquez sur la photo pour voir l'exemple type.
Au fait, Dépireux en laissant Mbokani sur le banc, savait-il que ce garçon et Tambwe cartonnent en Belgique ? Vous apprendrez qu’il sera fait appel au président pour payer les arriérés de l’entraîneur. Vous pariez ?
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mardi 11 septembre 2007

Défenseur des minorités

J’essaie seulement de comprendre ce qui semble au-dessus de mon intelligence : donc tous les morts de l’Est de la RD Congo sont justifiés par le fait qu’un congolais veut protéger d’autres congolais (apparemment minoritaires) qui risques d’être exterminés par d’autres congolais majoritaires (qui eux n’ont pas besoin de la protection d’un congolais) en tuant des congolais qui eux ne demandent qu’à vivre entre congolais mais en paix congolais.
Vous suivez ?
Défenseurs en tout en genre en veux-tu en voilà.
Bientôt un défenseur pour les Pygmées, un autre pour les Bangala, un autre pour les Baluba, un autre pour les Bakuba, un autre pour les Basengele, etc. Remarquez qu'ici je ne parle qu'en terme de généralité parce que dans les Bangala vous trouverez plusieurs tribus, de même chez les Baluba et ainsi de suite ... Donc bientôt des milliers des défenseurs armés en tout genre en RD Congo.
Sans compter les Bazombo, les San salvadors, le Teke-Humbu et les Bateke de l'autre rive qui, bientôt, revendiquerons tous les nombres d’années qu’ils ont vécus dans l’autre rive. Pas besoin de naturalisation, j’y ai vécu donc la terre m’appartient. Le président Bongo en tant que Muteke viendra réclamer une partie de Brazzaville parce qu’il parle lingala, que dire de Dos Santos qui viendra réclamer une partie de la commune de Ndjili (si pas l’entièreté) et les chaises et les tables de Lovanium parce qu’il y a étudié. Rwayitare Miko, aujourd'hui rwandais, revendiquera son bureau à la Sozacom sur le boulevard du 30 juin parce qu’il y a travaillé longtemps en tant que congolais et qu’il avait son compte à la banque du Peuple au premier guichet.
Tous les congolais qui ont habité quelque part dans le monde iront prendre une portion de ces terres et la rattacheront à la RDC comme droit de terre. Forrest peut rentrer en Nouvelle Zélande avec le Katanga, où est le problème ? Il y est né. Les cubains viendront réclamer le Kivu parce que le bolivien Che Guevara y a vécu avec le M’zee. Sans oublier que les testamentaires d’Holden Roberto réclameront la commune de Barumbu à Kinshasa parce qu’on y tenait les réunions du FNLA.
Les pays ne pourront même pas réclamer parce qu’ils devront signer un cessez-le-feu sur base du fait qu’il faut protéger les minorités sur injonction de l’ONU (la Monuc ?).
Dans un pays comme la RD Congo où le mariage inter-tribu est un sport national, qui viendra protéger nos enfants mélangés des défenseurs de tout genre?
En ceci, je ne vous parle pas des gens comme Chalupa (marié à une vraie noire) qui pourrait aussi prendre les armes parce qu’il est minoritaire pour protéger les grecs ou les portugais et éventuellement récupérer tout ce qui a été perdu lors de la zaïrianisation de sinistre mémoire. Bon lui au moins, son dossier de naturalisation existe et ses origines sont connues.
Que dirions-nous de Sam Mangwana, Ricky Mavuba, Ngunza Tchang-laï, Youlou Mabiala, Matadidi Mario, Loko Djeskain, Mavatiku Michelino, Edo Mbuta, Kondi, Manu Dibango, et j’en passe. Tous des vrais étrangers ayant vécu ou vivent encore au pays de Simon Kimbangu sans problème, ont eu un rôle à jouer et sans être inquiété au point que plus personne ne se rappelle qu’ils sont ou étaient des étrangers (sauf le fouineur évidemment) et qui ont aimé ce pays plus que certains congolais themself.
Un vrai congolais a-t-il besoin de tuer ou de faire tuer ses frères pour montrer qu’il est vraiment un congolais ? La question reste posé. Botala ye malamu.
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jeudi 6 septembre 2007

A nous les Masisi !!

L'actualité m'oblige à sortir de ma série historique pour laisser parler l'âme de l'amoureux immodéré du pays de Simon Kimbangu que je suis. Fouines, fouinons, fouinez et constatons le résultat.
Le nom à la mode du moment est Nkunda Mihigo, Laurent de son prénom. A un certain moment pas très éloigné, le sieur s'appelait Nkundabatware. Il paraît, selon ses propres dires, que ce nom sonnait rwandais alors qu'il est congolais.
Donc ce ex-général du RCD de Ruberwa et Ondekane, tantôt dissident, tantôt interlocuteur valable du général John Numbi (gouvernement central), tantôt soi-disant recherché par la justice international avec un mandat d'arrêt dont personne n'a jamais vu la couleur, tantôt bienfaiteur de la population banyamulenge, tantôt président d'un parti dénommé CNDP, tantôt traqueur des rebelles rwandais Hutu FDLR (avec quel mandat ?), est parvenu à se faire un nom au pays du vieux Simon.
Re-donc l'Est du pays, depuis Anicet Kashamura, attire les robins des bois en tout genre. Je pourrai dire : de Jean Schramme à Nkundabatware. Si l'on se base sur la théorie de l'autre : je pense donc je suis, l'on pourrai conclure ils pensent donc ils sont. Ils pensent qu'ils sont leaders et ils le sont entraînant la population civile dans des souffrances inutiles. Gizenga Yandi Ve (le même), dans le même coin, s'était aussi proclamé président d'une éphémère république populaire au même titre que Jean Schramme. Faut-il croire que le coin inspire ce genre des choses et craindre de voir poindre à l'horizon un Etat indépendant du Masisi ? En tout cas le sieur Nkunda reçoit des délégations à tour de bras, même la Colette Braeckman (spécialiste autoproclamé de la RD Congo au sortir d'un procès lui intenté par le Maréchal Léopard) s'y est fendu de sa petite visite avec une interview à la clé qui rempli le journal belge le Soir.
Et le RCD de Ruberwa qui en fit un général au même titre que feu Sylvain Buki, qu'a-t-il à nous dire ? A noter que Nkunda et Buki ont reconnu avoir été formé au Rwanda. Faut-il conclure qu'il y a une école au Rwanda qui forme des officiers congolais à la place de l'EFO (Ecole des Officiers de Kananga) ? Quelle gentillesse ! C'est à croire que Père Noêl habite dans le coin et offre des formations.
La logique aurait voulu que le FDLR soit un problème rwando-rwandais, et que Nkunda soit congolo-congolais, mais à l'heure actuelle : qui est congolais et qui ne l'est pas ? Il paraît même qu'il y a des français, des belges, des américains, et tutti quanti dans le gouvernement mais avec des têtes bien de chez nous puisque leurs origines sont connues. Mais dans les Masisi ?
Il est plus que temps que le règne des seigneurs de guerre, congolais ou autoproclamés comme tel, s'arrêtent. Trop des mères pleurent, trop des familles se lamentent, trop des femmes veuves, trop des enfants orphelins : trop c'est trop !!Simon Kimbangu a été emprisonné trente ans au Katanga (plus que Mandela : 1921-1951), l'ONU ne l'avait pas libéré. Il ne faut pas attendre quelque chose de la MONUC. Aux congolais de redresser leurs fronts longtemps courbés !
Il fut un temps, pas tellement lointain toujours, où la plupart des commandos africains étaient formés à Kota-Koli (Equateur), cet état de grâce s'est arrêté bien avant l'arrivée de Kabila (M'Zee & fils). Sinon, le Maréchal n'aurait jamais dû fuir.
La Marseillaise (hymne français) se chante : Aux armes, citoyens ! Marchons, marchons, … Pour les congolais, avant de marcher, réveillons nous d'abord tous en rejetant toutes nos luttes intestines et inutiles et boutons dehors l'ennemi du congolais qui est le congolais lui-même. Pour ceux qui lisent la Bible, la Tour de Babel n'a pu être achevé parce que chacun s'était mis à parler une autre langue d'où incompréhension totale. Quand l'un demandait un marteau dans sa langue, l'autre lui donnait de l'eau dans la sienne…
Au fait, où est le général Mbuza Mabe ? 2004 n'est pas un temps tellement lointain …
@+ à www.rd-congo.info dit le fouineur

mardi 14 août 2007

Tous ont fauté (6)

Bandeko ba bolingo,
N'ayant pas pu mettre une vidéo sur ces pages, je vous convie à lire la suite à cette adresse: http://www.rd-congo.info/blog/accueil_blog.htm
A l'avenir, le blog sera intégré au site du fouineur pour permettre l'utilisation du multimédia. Pour le reste, nous restons ici.
Veuillez excuser le désagrément des allers-retours, tout est fait pour mieux vous servir.
Le fouineur dévoué
http://www.rd-congo.info/

samedi 4 août 2007

Tous ont fauté (5)

Bana betu bananga, j’espère que vous faites attention à la succession des événements en fonction des dates car cela vous permettra de lier certaines situations d’aujourd’hui à des actes qui ont été posé naguère et qui continuent à pourrir le pays. Le verbe n’est pas trop fort.
Avant de continuer, nous allons d’abord présenter ce fameux collège des commissaires généraux installé à l’initiative du colonel Mobutu. Ledit collège régnera jusqu’en février 1961, il le 29 septembre 1960. Ils provenaient essentiellement de l’université libre de Belgique (ULB) et de l’université catholique de Louvain (UCL) :
* Justin Bomboko – Affaires étrangères et Commerce extérieur ; Président du Collège
* Albert Ndele – Finances et Questions monétaires ; Vice-Président du Collège
* Charles Bokonga – Travail et Prévoyance sociale
* Mario Cardoso – Éducation nationale, Jeunesse et sport ; porte parole du Collège
* Valentin Bindo Albi – Fonction Publique
remplacé par Auguste Kalanda Mabika en octobre suite à la résignation de Bindo
* Ferdinand Kazadi – Défense nationale
* Pierre Lebughe – Agriculture et Classes moyennes
* Marcel Lihau – Justice
* Joseph Masanga – Travaux pubics
* Joseph Mbeka – Coordination économique et plan
* Albert Bolela – Information ; porte parole du Collège
* Albert Mpase – Affaires sociales
* Aubert Mukendi – Télécommunications
* José Nussbaumer – Intérieur
* Marcel Tshibamba – Santé publique
Commissaires adjoints:
Albert Atundu – Affaires sociales, Cléophas Bizala – Éducation nationale, Jeunesse et sport
André Bo-Boliko – Travail et Prévoyance sociale, Damien Kandolo – Intérieur, Ernest Kashemwa – Affaires étrangères et Commerce extérieur, Julien Kasongo – Plan et Coordination économique, Pascal Kapella – Information, Zépherin Konde – Information,
François Kungula – Fonction publique, Évariste Loliki – Affaires étrangères et Commerce, extérieur, Félicien Lukusa – Fonction publique, Jonas Mukamba – Intérieur, Paul Mushiete – Finances, Claude Ngondo – Agriculture, François Jean-Marie Ngyesse – Classes moyennes,
Gilbert Pongo – Transport et Communications, Étienne Tshisekedi – Justice, Honoré Waku – Éducation nationale, Nestor Watum – Défense nationale, Henri Takizala – Travaux publics,
Martin Ngwete – Santé publique, Joseph Posho – Travaux publics.
Patrice Lumumba fut tué le 17 janvier 1961 au Katanga durant l’opération baptisé Barracuda, c’est donc sous le règne de ce groupe. Avaient-ils le pouvoir ou la capacité d’empêcher la mort de cet ancien syndicaliste autodidacte qui dérangeait ? A eux d’expliquer à la génération de 2007 qui ne connaît Lumumba que par les photos, vidéos et autres documents historique.
Que sont-ils devenus ?
* Bomboko Justin (actuel Bomboko Lokumba), né en 1928. Plusieurs fois ministre et ambassadeur, fidèle à Mobutu. Fut à la base du retour de Pierre Mulele, en 1968, qui se termina de la façon que l’on sait. Est toujours là en politique. Aujourd’hui sénateur.
*Albert Ndele Mbamu, né en 1930, a été gouverneur de la Banque du Congo jusqu’en 1970 et éphémère ministre de finances. Grand argentier de Mobutu, ils habitaient ensemble au camp colonel Tshatshi. Après sa brouille avec Mobutu (Ceux qui sont au toujours au courant de tout racontent que c’est à cause d’une métisse (à prouver). Politiquement, je n’ai trouvé aucune raison. Il a habité avenue Foch (Paris 16 !), avant d’être gracié par son ancien copain du groupe de Binza et de retourner au pays. Après quelques apparitions chez les Ne-Kongo, il est en retrait actuellement.
* Cardoso Losembe Mario est actuellement n°3 du Sénat. Lui aussi s’était brouillé avec Mobutu qui l’avait traité d’espion portugais. Donc toujours là.
* Etienne Tshisékedi wa Mulumba, adjoint de Marcel Lihau, est toujours à Limété, rue Pétunias (la fleur), faut-il vraiment le présenter ? C’est le rédacteur de la charte du MPR appelée Manifeste de la N’Sele en 1966. Donc toujours là.
* André Boboliko Lokonga, président du PDSC, le social chrétien est occupé à essayer de recoller son parti divisé en 4 ailes. Donc toujours là.
* Jonas Mukamba, l’éternel PDG de la MIBA (11 ans), mobutiste convaincu avant l’heure et fidèle qui voulait corriger les fautes de la 2ème république. Imanien, président de l’ADECO, candidat président de la RDC avec un résultat nul, a été sommé de ne pas se présenter à l’assemblée nationale face à Vital Kamerehe. Donc toujours là.
* Bindo, ce nom restera plutôt dans l’histoire du Congo grâce à ses descendants et leur fameuse Loterie Bindo qui ruina plusieurs kinois spécialistes en placement hasardeux.
Parmi les défunts, certains comme Marcel Lihau, Thomas Kanza, Kashemwa, Takizala, ont occupé plusieurs postes à divers moments et selon qu’ils étaient en grâce ou pas auprès du Maréchal-Léopard. Ferdinand Kazadi est plus connu pour être cité parmi les bourreaux de Lumumba lui qui avait fait tout le trajet avec les prisonniers.
C’est volontairement que j’ai résumé au minimum les actions de ce premier groupe (il en sera de même pour les autres), un blog n’est pas suffisant pour analyser les bienfaits et les méfaits de chacun. Il faudra une encyclopédie congolo-dramatico-politico-historique (ça se dit ?) pour contenir tout ça. Souffrez que j’aille me reposer, tout ça chauffe la tête.
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jeudi 2 août 2007

Tous ont fauté (4)

-14 juillet 1960 : Kasavubu et Lumumba ne contrôlent plus le pays et font appelle à l'ONU, des troupes belges débarquent à Léopoldville avec pour mission de protéger et d’exfiltrer les européens de ce pays qui était devenu un piège pour tout le monde. Même les conseillers militaires étrangers qui étaient auprès de chacun des dirigeants ne comprenaient rien à cette situation qui n’obéissait à aucune théorie apprise dans les académies militaires. Les belges découvrent avec stupeurs que même leurs poulains (Tshombe, Kalonji, Bomboko, etc.) n’étaient pas unis : chacun pour tous, le Congo pour soi. Chaque président de parti, même sans soutien populaire, était un président en puissance.
-8 août 1960 : Un mois après Moïse Tshombe, Albert Kalonji proclame l'Etat autonome du Sud-Kasaï. Avec l’or et le diamant, il avait de quoi payer qui il voulait. Lumumba en tant que ministre de la défense envoie aussitôt l’armée nationale pour ramener la province dans le giron de l’Etat avec un résultat mitigé si ce n’est des morts parmi la population civile. C'est le début de la guerre civile marquée par la participation des combattants mercenaires en tout genre. L’espoir était placé sur une vaste opération de maintien de l'ordre sous l'égide de l'ONU.
-5 septembre 1960: le président Kasavubu destitue Lumumba et l’accuse d’avoir déclenché la guerre civile au Kasaï (avec six de ses ministres : Antoine Gizenga, le vice-Premier ministre, Remy Mwamba de la Justice, Gbenye de l'Intérieur, Anicet Kashamura de l'Information, Pierre Mulele de l'Education nationale). Le même jour, la destitution du président fut prononcée par Lumumba. Du coup, plus de président, plus de premier ministre.
-7 septembre 1960 : Après 2 jours sans autorités au sommet de l’Etat, le parlement congolais annule les deux décisions de neutralisation mutuelle et accorde les pleins pouvoirs à Lumumba qui avait un soutien appuyé de ses partisans.
-9 septembre 1960 : Le président Kasavubu annule les pleins pouvoirs et ajourne le parlement pendant un mois et désigne Joseph Iléo (l’ancien copain-fondateur du MNC avec Lumumba) pour former un nouveau gouvernement. Lumumba lance un appel au peuple à la radio nationale, il est arrêté puis libéré. (D’après certaines sources par le général Lundula).
Au beau milieu de cette cacophonie, Antoine Gizenga (l’actuel Yandi ve) crée la République populaire du Congo avec comme capitale Stanleyville (Kisangani). Elle sera reconnue notamment par l’URSS et quelques pays du bloc communiste dont Cuba, la Chine populaire, l’Irak, le Ghana … Pierre Mulele proposa Gizenga comme président du PSA (Parti solidaire africain) et en devient secrétaire général.
-12 septembre 1960 : Kasavubu installe le gouvernement de Joseph Iléo.
C’est alors que le colonel Mobutu, excédé, décide de neutraliser le président et les deux premiers ministres. Il instaure un collège des commissaires généraux (des techniciens dont certains sont encore aux études) dirigé par Justin Bomboko. C’est ici qu’apparaissent les Etienne Tshisekedi, Albert Ndele et compagnie mais ils étaient déjà là. Nous reviendrons aussi sur ce groupe qui a eu son impact sur le Congo.
-14 septembre 1960 : Quoique le colonel Joseph-Désiré Mobutu ait neutralisé le chef de l'Etat et le Premier ministre, en réalité Kasavubu va continuer à exercer normalement ses fonctions présidentielles et le nomma Général et commandant en chef de l’Armée. Lumumba confiné à sa résidence officielle (L’ex-bureau du Sénateur Jean Pierre Bemba), entouré de deux ceintures de militaires : les Casques bleus de l'ONU, bouclés par l'Armée nationale congolaise (Anc). Cette date est à retenir car elle signe la vraie arrivée de Mobutu.
-20 septembre 1960 : Le Congo fut admis à l’ONU, Thomas Kanza y est le représentant de Lumumba et Bomboko celui de Kasavubu. Entre-temps à Stanleyville, les officiers militaires fidèles au pouvoir central sont relevés de leurs fonctions. Mulele voyage beaucoup et parvient à faire reconnaître leur gouvernement par quelques Etats et il cherche surtout à rassembler les Lumumbiste pour créer une large union. Tâche malaisée vu la situation sur le terrain.
-27 novembre 1960 : Ne se sentant pas en sécurité à Léopoldville, Lumumba choisit de s’enfuir pour rejoindre ses partisans à Stanleyville (Kisangani). Cléophas Kamitatu lui décrivit l’itinéraire à suivre qui prévoyait de traverser la province de Bandundu et une partie du Kasaï avant d’atteindre la destination
-Le 2 décembre 1960 : Lumumba fut arrêté sur la rive gauche de la rivière Sankuru et reconduit à Mweka où un inspecteur de la sûreté nationale, Gilbert Pongo, vint le chercher et l’emmena à Léopoldville. Il fut ensuite transféré à Thysville sous le commandement de Bobozo. Là, il rejoignit deux autres lumumbistes prisonniers : Mpolo, arrêté à Mushie alors qu’il tentait aussi de gagner Stanleyville, et Joseph Okito, président du Sénat.
Furent-ils trahis ?
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Tous ont fauté (3)

Salutos, l’autre m’a demandé de rajouter le prof Kin Key Mulumba de Masima-Nimba parmi les champions des mouvements : MPR, RCD, RCD-CONGO, Kagamé (Voir le Soft pro-Rwanda), ASF, Indépendant, AMP.
Attention, la liste des champions n’est pas exhaustive. Si vous êtes du pays de Simon Kimbangu, vous en connaissez sûrement.
Nous repartons en 1960 où les élections nationales du 22 mai 1960 avaient consacrées Lumumba et son MNC. Mais après des négociations politiques, c’est Kasavubu qui passe président de la République avec Lumumba comme 1er Ministre. Ce premier gouvernement est plutôt un rassemblement des personnalités issus des divers courants et qui ne s’apprécient pas forcement étant donné qu’ils étaient déjà divisés avant l’indépendance (La plupart militait pour des partis tribaux : Balubas du Kasaï, Balubas du Katanga, Mongos et Ana mongos, Bakongo, Bangala, Munu kutuba, etc.….) Certains soupçonnent les belges et les américains qui avaient peur de Lumumba étiqueté pro-russe d’être à la base de cette alchimie ce qui favoriserait aussi quelques hommes à eux congolais d’avoir un pied à l’étrier. Un point important : Victor Nendaka travaillait déjà pour la CIA, c’est lui qui présentera Mobutu quelques années plus tard aux américains.
- 30 juin 1960 : proclamation de l’indépendance par le Roi Belge Baudouin 1er et début des hostilités ouvertes pour nos politiciens.
Il était prévu que le président Kasavubu donne son discours à lire à Lumumba avant que celui-ci ne soit prononcé devant le Roi, chose qui n’a pas été fait. Pour quelles raisons ? Les avis divergent. Donc Lumumba découvrit le contenu du discours en même temps que le reste de la population. Fonceur, il griffonna à la va-vite un texte sur place : c’est le fameux discours qui marqua l’histoire du pays et qui scandalisa certains (même des compatriotes congolais), d’autres décrétèrent qu’il était une offense au Roi des belges. Pour beaucoup, il venait de signer son arrêt de mort. Il devenait l’homme à abattre (s’il ne l’était pas déjà) restait à choisir la manière et attendre l’occasion.
Mobutu, ancien militaire démobilisé devenu journaliste, et qui avait participé à la table ronde de Bruxelles préparatoire à l'indépendance en tant que délégué du MNC/ Lumumba, est secrétaire d'Etat chargé des questions politiques et administratives dans cette mouture de premier gouvernement.
- 5 juillet 1960 : soit 5 jours seulement après l’indépendance, une mutinerie éclate au sein des troupes congolaises de la Force publique à Mbanza-Ngungu (Thysville) au camp Hardy (Actuel Nsona Kulu). Cibles visés : les officiers belges et la population européenne. C’est le début des violences, les belges commencent à fuir le pays. Ce sont les viols et les assassinats qui donneront aux événements leur caractère dramatique.
- 8 juillet 1960 : le secrétaire d’Etat Mobutu est nommé chef d'état-major des armées avec grade de colonel avec pour mission de pacifier les esprits dans les camps militaires et l'africanisation de l'encadrement militaire par Lumumba. Tâche ardue étant donné que pour les militaires l’indépendance était l’occasion de laisser exploser plusieurs années de brimades, le général Janssen ne trouva pas mieux que de déclarer que pour la Force Publique : avant l’indépendance égal après l’indépendance et l’inscrivit sur un tableau. (Excès d’assurance ?).
Il y avait dans l’entourage de Mobutu, Charles Kisolokele (le fils du prophète Simon Kimbangu) et Gaston Diomi Ndongala (le père d’Eugène).
Durant cette période charnière, le Congo avait zéro médecin congolais, zéro officier formé, 375 étudiants boursiers qui n’avait pas encore fini.
- 11 juillet 1960 : Moïse Tshombe proclame la sécession de la province minière du Katanga avec l’aide des mercenaires belges et sud-africains dont le fameux Jean Schramme qui s’autoproclamera plus tard (pince sans rire) président du Kivu. Le Katanga ne retournera au gouvernement central qu'en 1963.
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Tous ont fauté (2)

Extrapolons de 1960 en 2000 (40 ans d’indépendance après) :
- Le 15 Février 1982, 13 parlementaires créent l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social) au nez et à la barbe du Léopard-Maréchal sur base de la Constitution Congolaise du 24 juin 1967, adoptée par référendum, qui avait institué en son article 4, le bipartisme en application du Manifeste de la N'sele.
Il s’agit de : Etienne Tshisekedi wa Mulumba, Gabriel Biringanine Mugaruga, Charles Dia Oken-a-Mbel, François Lusanga Ngiele, Paul-Gabriel Kapita Shabangi, Walter Isidore Kanana Tshiongo a Minanga, Célestin Kasala Kalamba ka Buadi, Oliveira da Silva Antoine Gabriel Kyungu wa ku Mwanza, Protais Lumbu Maloba Ndoba, Anaclet Makanda Mpinga Shambuyi, Symphorien Mbombo Lona, Joseph Ngalula Mpanda Njila et Edmond Ngoyi Mukendi Muya Mpandi.
Au gré des vagues et des tensions internes, on se retrouve avec : UDPS/ Kibassa, UDPS/ Tshisekedi, UDPS/ Tshisekedi (bis), et l’association des exilés, des déçus de l’UDPS avec Kyungu wa Kumwanza qui file aujourd’hui le parfait désamour avec Kisimba Ngoi suite à l’affaire Ngoi Ilunga (Souvenez-vous du ministre fantôme).
- En 1998, soutenu par le Rwanda, création du RCD (Rassemblement congolais pour la démocratie) par les déçus de l’AFDL : Bugera Déogracia, Ruberwa Azarias, Adolphe Onosumba, Bizima Karaha, Ondekane, Emile Ilunga, Moïse Nyarugabo, Arthur Zahidi Ngoma, Ernest Wamba dia Wamba et compagnie. En moins de temps qu’il n’en faut pour en parler (septembre 2002), l’on se retrouve avec dans le désordre :
Le Mouvement de révolution RCD-Goma, dirigé par M. Jean-Bosco Barihima; le RCD-Congo, présidé par le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba; le RCD-Originel, présidé par M. Maurice Shetebo Murandi; le CNRD du leader historique Commandant Kisase Ngandu, présidé par M. Gaston Kangele; les Combattants Maï-Maï issus du RCD représentés par le commandant Paulin Shebandu de la CONEMADIC; le RCD/N de Roger Lumbala; le RCD/L de Mbussa Nyamwisi ; le RCD/ML de Wamba dia Wamba allié au APC (armée populaire congolaise) et, et, ainsi de suite … (Vous parvenez à suivre ?)
- Le 20 mai 1967, Mobutu, Tshisekedi, Nendaka, Bomboko et le reste de la bande créent le MPR (Mouvement populaire de la révolution) qui, pour certains, n’est en réalité qu’une émanation du MNC. N’oublions pas que le Maréchal aussi se réclamait de Lumumba. C’est le seul parti qui avait des membres sans l’avis de ceux-ci : Que tu le veuilles ou pas, tu es membre. Le seul fondateur reconnu sur papier est Mobutu. Pourtant, c’est le groupe dit de Binza qui est derrière tout ceci. Nous reparlerons d’eux plus tard.
Le lâcher tout azimut a été proclamé par le Maréchal himself en 1990 avec son fameux : comprenez mon émotion ! C’était la débandade, les mobutistes se sont retrouvé partout sauf chez Mobutu. UDI de Kengo wa Dondo, PDSC des héritiers d’Iléo dirigé par André Boboliko (4 ailes !), … Faut-il vraiment les citer tous ?
A l’arrivé de L-D Kabila en 1997 et suite à la fuite du Léopard, l’on se retrouve avec : MPR/ fait privé de Cathérine Nzuzi wa Mbombo, MPR/ex- parti Etat du prof Vunduawe te Pemako ; tous deux épurés des dinosaures du régime parti voir si l’air était plus respirable ailleurs. Quelques champions des mouvements à épingler :
Tambwe Mwamba : MPR, UDI, RCD, MLC, AMP …
José Endundo : MPR, UDI, MLC, UNADEC, PDC, AMP …
Prof Lunda Bululu : MPR, RCD, MLC, RSF, UN …
Ne voyez-vous pas des similitudes comportementales 1960/2000? Che Guevara, pourtant rompu aux méandres des révolutions, n’a rien compris du Congo et des congolais.
Au prochain, retour en 1960.
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Tous ont fauté (1)

Nous ne pouvons pas réécrire l’histoire ou la modifier selon nos envies, nous ne pouvons pas l’ignorer non plus. D’autres parlent de Napoléon, Louis XIV, Gengis Kan, Salomon, Washington, Franco, Gandhi et tutti quanti… Nous avons Nzinga Kuvu, Simon Kimbangu, Lumumba, Kasavubu, Mobutu, … C’est cela notre histoire : en bien ou en mal. Le but de ce semblant d’analyse fait de plusieurs recoupements et de démontrer l’arrivée en ordre dispersé de nos premiers politiciens face à la ligne d’arrivée appelée Indépendance Cha Cha. Cette dispersion chaotique a encore des répercussions dans notre politique d’aujourd’hui. Certains des protagonistes sont encore en vie et actifs mais n’ont jamais écrits leurs mémoires comme font les autres sous des cieux inspirés. Si quelqu’un pouvait faire asseoir Yandi Ve et l’obliger à parler et à écrire, nous en saurions d’avantage. Ceci est valable pour Kamitatu, Bomboko, et le vieux Tshitshi. Ai-je oublié quelqu’un ? Prenons le train de l’histoire en marche :
-Le 10 octobre 1958, Lumumba crée le MNC (mouvement national congolais) avec Joseph Iléo, Ngalula et Cyrille Adoula. Le 28 décembre, il tient son premier meeting populaire sur la place de la victoire dans le quartier Matonge à Kinshasa devant + /- 10.000 personnes. Mais ses trois compagnons le lâchent estimant qu’il est devenu un démagogue dangereux vu ses discours à la Kwame NKrumah. Il faut reconnaître que sa rencontre avec NKrumah en 1957 l’avait beaucoup marqué à tel point qu’il s’en ait servi comme point de repère
- Le 4 janvier, l'ABAKO (l’association des Bakongo) de Kasavubu annonce un meeting place de la Victoire en visant absolument dépasser le succès qu’a eu Lumumba au même endroit. Il est à noter que l’ABAKO était ouvertement une association tribale. L’interdiction de ce meeting entraînera une émeute qui aboutira à la mort de plusieurs congolais et à l’arrestation de Kasavubu.
-Le 1er juillet 1959, Lumumba tient un deuxième meeting à l’entame duquel il demande quelques minutes de silence à la mémoire des congolais morts le 4 janvier. Ceci fut considéré comme une provocation ouverte par le pouvoir colonial.
-Le 17 juillet 1959, Iléo, Ngalula, Adoula, et Kalonji excluent Lumumba du MNC. Ayant eu vent de la chose, celui-ci les exclu à son tour et nomme Victor Nendaka vice-président de son aile. On se retrouve donc avec 2 MNC. C’est à cette période que Lumumba découvre un jeune journaliste qui signe De Banzy mais qui en réalité s’appelle Joseph-Désiré Mobutu et le prend sous sa coupe.
-Appuyés par l’autorité coloniale, d’autres partis tribaux et assimilés feront leurs apparition en cette période : UNIMO (union des Mongo) de Justin Bomboko ; PNP (parti nationale du progrès) de Bolya, Mafuta Kizola Delvaux, Dericoyard Derikoye; PUNA (le Parti de l'Unité Nationale) de Bolikango ; sans oublier la CONAKAT (Confédération des associations tribales du Katanga) de Moïse Tshombe et Godefroid Munongo.
-Fin 1959, Lumumba fut arrêté parce qu’il avait appelé à boycotter les élections communales organisées par les belges. Il sera libéré pour participer à la table ronde (où il amènera Mobutu comme secrétaire) et y fera un triomphe aux détriments des autres leaders. La date du 30 juin 1960 sera retenue pour l’indépendance à cette occasion. La cohésion et l’unité ne caractérisaient pas ces premiers politiciens, chacun jouait sa partition à sa façon quitte à couler l’autre frère. Chose qui n’a pas beaucoup changé aujourd’hui.
-Les élections nationales du 22 mai 1960 consacrent le parti MNC aile Lumumba dans toutes les provinces suivi par le PSA d’Antoine Gizenga (le même), le CEREA d’Anicet Kashamura et le BALUBAKAT de Jason Sendwe.
Or Lumumba symbolisait la révolution socialiste de l’Afrique décolonisée.
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Avant cha cha (suite)

« Tous ont fauté : Bolikango, Gizenga, Kasa-Vubu, Lumumba, Tshombe, Kamitatu, Nendaka, Kalonji, Mulele, Soumialot, Gbenye, Bomboko, Mulamba, et le petit dernier Mobutu. »
J’ai reçu des réactions diverses au sujet de ce texte tiré de « Indépendance cha cha » du 30 juin, mais je me suis plus fait taper sur les doigts pour :
Primo : l’utilisation du verbe « fauter » (quand je vous disais que les congolais étaient intelligents …) J’ai du rechercher un vieux bouquin poussiéreux pour me venir au secours et regagner de l’assurance pour persister et signer : le verbe fauter est utilisé en tant que synonyme de faillir ou manquer. Il veut dire aussi : pécher, chuter, offenser, tomber. L’utilisation de ce verbe se justifie dans le sens de faillir ou de manquer à ses devoirs ou à ses engagements (ouf, ouf, je l’ai échappé belle n’est-ce pas Georges Kazadi ?).
Secundo : beaucoup m’ont demandé d’affirmer et d’argumenter cette assertion. J’aimerai que les choses soient claires avant de continuer : le but de l’article n’était pas de salir tous ces grands noms dont la plupart sont devenus des mythes mais de rétablir certaines vérités preuves à l’appui et démontrer que s’ils étaient unis dans une même vision au lieu de la jouer perso, beaucoup des choses se seraient passées autrement et que certains d’entre eux ne seraient peut-être pas mort au nom d’une prétendue révolution. D’où l’assertion citée ci-haut. Qui peut me dire qu’il trouve normal que Moïse Tshombe soit mort en 1969 dans une prison à Alger après avoir été enlevé à Palma de Majorque en Espagne? Les précisions arrivent, juste un peu de patience.
Pour ceux qui veulent que j’écrive un papier tous les jours, je leur demande de la mansuétude pour l’autodidacte que je suis. Je carbure au diesel (là où le « pro» pond un article comme il respire, moi j’attends l’inspiration …et souvent, elle se fait désirer. Souffrez que je vive à mon rythme.)
A la demande d’autres, je complète le texte « avant cha cha » :
Armée : Les forces publiques ont participé à la libération de Jérusalem, Egypte, Birmanie (Hôpital Belge de campagne), Abyssinie, Saïo, Gambela, Tabora. C’est l’ouvre de ces « vieux » appelés combattants à Binza-Ozone à Kinshasa.
Economie : la production artisanale basés à Kiazi-Kolo dans le territoire de Mbanza Ngungu (JVL), Inera, Compagnie du Kasaï, Union minières, …
L’éducation : où ont étudié Basunga Nzinga, Ignace Mabeka, Kabala Mwana Mbuyi, Mateta Kanda, Seti Yale, Mokolo wa Mpombo, Ngbanda, Atundu Alain, Etienne Tshisekedi, Kasa-Vubu, Bomboko Justin, Mungul Diaka, Tshombe, Mosete Mbombo, Dr Sondji, Dr Longo, Kabayidi … (Toutes ces personnes ont acquis leurs diplômes au Congo : Unif’, petit séminaire, colonie scolaire etc. Liste non exhaustive)
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Avant cha cha

La fête de l’indépendance est perçue comme le jour où le colon belge a passé la gestion des affaires aux congolais. 47 ans après son accession à l’indépendance, le Congo est en ruine. Le congolais n’a pas su entretenir ce que le belge a laissé derrière lui, sans doute trop soucieux de tout démolir.
Dressons l’état des lieux jusqu’en 1959.
-Economie : le Congo a payé toute la dette de la guerre de la Belgique et sa reconstruction sans en souffrir. La plupart des congolais n’était même pas au courant que c’était le franc congolais, monnaie forte au sortir de la guerre 40-45 qui avait aidé le colonisateur. Sans oublier que c’est l’uranium 235 enrichi du Katanga qui a permis de fabriquer les deux bombes atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki. Toutes les mines étaient en ordres techniques et les entretiens faites régulièrement. L’Hévéa, l’huile de palme, le café, …
-Le social : bien que la différence était notable entre le noir et le blanc, les « Kalaka » (commis de la fonction publique) étaient une classe moyenne dans le pays. Même la sentinelle payait les études de ses enfants. Les hôpitaux fonctionnaient. Les africains du sud se faisaient soigner à Lubumbashi, cela veut tout dire. Kinshasa avait l’hôpital général (où d’ailleurs est né mon père), les cliniques Danoise et Reine Elisabeth sont venues renforcer le secteur. Chaque coin reculé du pays avait soit un dispensaire soit un hôpital. Partout où il y avait un centre Catholique ou Protestant, il y avait un centre de santé. Sans oublier l’Armée du Salut. Ceci sans tenir compte de toutes les aides apportées aux réfugiés en tout genre d’autres pays qui ont trouvé chez nous un havre de paix.
-L’armée : malgré la grande discrimination qui régnait en son sein au niveau des grades, la force publique était une organisation de type belge : La discipline et l’ordre. Les soldes étaient payées à temps et en plus les militaires avaient droit à une cantine où ils recevaient du riz, des haricots, du sel etc.… Pas besoins d’aller chercher les haricots dans la poche du premier passant venu (madesu ya bana : vous comprenez mieux qu’où vient cette expression ? Nos poches ont remplacé la cantine des militaires). Demandez aux enfants des militaires, ils vous diront qu’ils ont bien grandis.
-L’éducation : le plus haut niveau scolaire était l’école normale. Mon père (encore lui) a fait la colonie scolaire de Boma dont aiment se rappeler les anciens. Les catholiques ont créé Lovanium. Demandez à Dos Santos mwana ya Ndjili, président de l’Angola, de vous parler de cette vénérable institution. Sans oublier Lubumbashi (Kassapa), Kisangani, Bukavu etc. Les fournitures scolaires étaient gratuites. Beaucoup ont parlé français au pays et mieux que certains qui ont fait l’Europe. Personnellement, j’ai fait l’école gardienne à Kato dans la commune de Barumbu à Kinshasa mais c’était un peu après l’indépendance (hé, hé, j’ai profité des miettes mais elles étaient belles !)
-La propreté : un point que je laisse à tout ceux qui avaient au minimum 5 ans à l’indépendance de témoigner. Je n’étais pas né, je n’ai connu que les poubelles entassées des quartiers de Kinshasa.
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Indépendance cha cha

C’est la mélodie nous léguée par Kallé Jeef depuis la table ronde de Bruxelles. La fameuse indépendance tubakidi n’a jamais été à la hauteur des espoirs des descendants de Nzinga Kuvu. Ce qui aurait dû être un nouvel élan s’est retrouvé être un pugilat entre prétendants au pouvoir suprême au prix de mille et une trahison des uns des autres.
Tous ont fauté : Bolikango, Gizenga, Kasa-Vubu, Lumumba, Tshombe, Kamitatu, Nendaka, Kalonji, Mulele, Soumialot, Gbenye, Bomboko, Mulamba, ... et le petit dernier Mobutu.
Cette liste n’est point exhaustive, il y en a sûrement qui n’ont pas été cité mais qui ont versé dans la magouille autant que les autres.
Tous ceux qui avaient déclaré des républiques à gauche et à droite n’étaient pas des rassembleurs : Kwilu, Katanga, Kisangani … Ceci est valable aussi pour ceux qui ont envoyé une certaine jeunesse au front de la guerre en leur faisant croire que le chanvre les rendrait immortel ou transformerait les balles en eau.
Ne réécrivons pas l’histoire, mais n’escamotons pas non plus certains détails qui ont leur importance et qui sont resté dans l’esprit de beaucoup.
Fêter n’est pas mauvais en soi, mais fêter quoi ?
L’on fait une fête nationale à Kisangani, ville symbolique s’il en est, pendant qu’un petit malin s’approprie le territoire du Masisi et fait sa loi. Sans oublier quelques seigneurs de la guerre qui s’en donnent à cour joie dans l’Ituri.
Ne jamais oublier que si le Rwanda et L’Ouganda s’étaient affrontés à Kisangani, c’était en tant qu’invités de certains congolais (Mlc et RCD). Si l’on parle des pygmées mangés, c’est dû à l’appétit de leurs frères. Si d’aucuns se battent aujourd’hui pour que le président parte et d’autres pour qu’il reste, c’est grâce aux congolais eux-mêmes. Si le gouvernement dort, ce sont les congolais qui chantent des berceuses. Ils ont été voté semblent-ils.
Si demain, l’on vous dit que le congolais aime le congolais et qu’il a décidé de saisir la chance que lui offre l’histoire de se reconstruire, de se bâtir un pays digne de ce nom, de se réveiller et de comprendre que nul ne peut aimer ce pays là autant que lui-même, de voir enfin la compétence de l’autre, que le militaire doit être formé par qui de droit, que le professeur est un élément dans l’éducation et tutti quanti … Ne soyez pas étonné : cela vient de lui. Il en est capable, mais il faut qu’il le veuille.
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dimanche 29 juillet 2007

Sorry

Une fausse manœuvre avait fait bloquer le blog. Je suis occupé à tout remettre en place (quelle galère!), j'arrive avec les archives. Ciao !! @+