mercredi 16 juin 2010

Meurtre, assassinat, homicide, exécution ?

Meurtre, assassinat, homicide, tuerie, exécution, liquidation, crime, … Quelle est la différence entre ces actes ? Quand appliquer l’un et pourquoi pas l’autre ? Lequel ne s’applique pas au pays de mbuta Simon ?
Trop étant trop, il serait temps que la vraie sécurité de la population s’installe enfin en RDC. Le zaïrois que j’étais croyait qu’en redevenant congolais, suite à la fuite souhaitée et encouragée du Maréchal, ce beau pays allait enfin devenir le paradis qu’il aurait dû être. Oui, allait …
Que manque-t-il ? Il y a un Président, un Gouvernement, un Sénat, une Assemblée, une Armée, une Police. Que faut-il en plus ? Des JMPR ?
Ce jour, nous déplorons la disparition de Floribert Chebeya. Un mort en plus de Maheshe, Boteti, Aimée Kabila et les autres dont on ne parle plus. Une publicité dont le pays se serait bien passée. Les auteurs ne pensaient peut-être pas que cet acte allait avoir une telle ampleur internationale. N’y avait-il pas déjà eu plusieurs disparitions bizarres en RDC qui n’ont émues personnes, mis à part les familles ?
Le pouvoir se retrouve avec un mort encombrant sur les bras, que faire ? On nous parle de John Numbi, Jean Oleko, Daniel Mukalay et les autres, leurs différentes suspensions n’éclairent pas notre lanterne.
Ils sont comme les Nzimbi, Bolozi, Baramoto et compagnie version Kabila.
Cette disparition est du pain béni pour ceux qui se battent pour démontrer qu’il existe un appareil répressif en RDC. Ne nous voilons pas la face, les capotes n’ont rien à voir dans cette intrigue. L’embarras restera pour ceux qui ont quelque chose à cacher. Pour le moment, nous ne savons pas qui a fait exactement quoi.
Des têtes vont tomber, des fusibles humains sauter, et on saura dans quel état sortira le régime de Kabila de cette affaire. Koyagialo peut témoigner au Président des effets néfastes du fameux massacre de Lubumbashi sur son Maréchal de patron.
Le cinquantenaire, censé être une grosse fiesta, peut virer au vinaigre du jour au lendemain. Qui garantira la sécurité des invités demain ? Devra-t-on encore recourir aux angolais et zimbabwéens comme lors de la mort du M’zee ?
La presse nationale, qui est resté comme un instrument d’abrutissement collectif dixit une compatriote, communique selon qu’il est pour le pouvoir en place ou contre celui-ci. Souvent loin de la vérité, les uns comme les autres.
La vérité est qu’il y a eu mort d’homme, et pour une fois, elle ne passera pas sans trace. Foi du fouineur.
Sacré Flori, même mort, il reste un empêcheur de tourner en rond.

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jeudi 3 juin 2010

Les sans-voix sans voix

A quel moment un mort devient-il un héros ? Y a-t-il une façon de mourir pour les héros ?
Non, je ne le crois pas. Seul l’expression de l’amour pour autrui suffit.
Il avait donné sa voix à tous les aphones qui n’osaient ou ne pouvaient pas dénoncer des situations à la face de tous, y compris le pouvoir en place et les autres habitués à faire du mal souvent gratuitement.
Il disait tout haut ce que la majorité pensait tout bas.
Interpellé, arrêté, rien ne l’a arrêté.
Il est parti à un rendez-vous et n’en est jamais revenu.
Il a montré l’expression de son amour au peuple congolais en restant là où il se savait guetté et menacé.
Il est resté là où certains politiciens, pourtant armés, avaient préféré partir sur la pointe des pieds en abandonnant ceux qui croyaient en eux.
Il est parti à un rendez-vous, sans armée, et n’en est jamais revenu.
Oui, ils n’ont retrouvé que son corps sans vie, sans voix …
Il s’appelait Floribert Chebeya.

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